« En sortant du chasteau, on ira sur la terrasse, on s’arrestera sur le haut des degrez pour considérer la sçituation du jardin, les parterres, les pièces d’eau, & les fontaines » (Louis XIV, « Manière de montrer les jardins de Versailles », 1704).
Le modèle du jardin ordonné, entendu comme une domestication de la nature, s’est développé au XVIIe siècle, que l’on désigne souvent comme le siècle de la raison. Le jardin est considéré comme une suite logique de la construction qu’il environne, adoptant les mêmes termes (salles, chambres, escaliers, couloirs) que son homologue en pierre.
Organisé autour d’un axe de symétrie, le jardin à la française est une promenade du corps, mais aussi de l’esprit, avec ses terrasses aménagées et ses plans d’eau. Uniquement composé de végétaux persistant, il ne change pas durant l’année.
À Ozenay, en dehors d’une modeste fontaine, non dépourvue de charme, point de bassins d’où puissent s’élancer en majesté de « grandes eaux » dignes du Roi Soleil. Mais une rivière, la Natouze, affluent de la Saône, traverse de part en part le jardin, qu’elle anime de ses eaux vives. Dans la perspective définie par la porte du corps de logis central, les sieurs d’Ozenay ont aménagé un « miroir d’eau », où se reflète encore en partie leur château.
La famille Barthelot d’Ozenay, aujourd’hui encore propriétaire du domaine, a aménagé dans le château des chambres pour les hôtes de passage. Ceux-ci ont le loisir de côtoyer les décors créés dans la demeure au fil des siècles et de profiter des paisibles agréments du jardin.